Alors que j’évoquais avec une amie, l’heure qui a changé ma vie, lors d’un vol Air France dans lequel j’aurais pu mourir, celle-ci me dit : « Tu devrais partager cela sur ton blog ! » Après tout, pourquoi pas ?… Voici l’événement tel qu’il a été relaté par la presse. Continuer la lecture
Grosse frayeur sur le vol Marseille-Paris
Une panne hydraulique a obligé un avion d’Air France à atterrir en urgence le 26 juin. Des passagers témoignent.
Ils ont vécu les minutes les plus longues de leur vie. Dimanche 26 juin, alors qu’ils auraient dû atterrir à Paris-Orly, les passagers d’un airbus A-319 d’Air France sont finalement revenus vers 22 heures à Marseille, d’où ils avaient décollé une heure plus tôt. En cause : une panne hydraulique qui a bloqué les volets des ailes de l’avion et nécessité à l’arrivée un impressionnant comité d’accueil, dont plusieurs véhicules de pompiers qui ont arrosé l’appareil de neige carbonique pour éviter un incendie.
Si aucun blessé n’est à déplorer, les 139 voyageurs de ce vol AF 6053 en ont été quittes pour une grosse frayeur.
C’est la tour de contrôle qui aurait prévenu l’équipage qu’une traînée se dégageait de l’avion. « Un quart d’heure après le décollage, le bruit sourd émis par les volets nous a fait comprendre qu’il y avait un problème », raconte Virginie. En fait, une fuite sur le circuit hydraulique empêche ces derniers de rentrer.
« Résultat, l’avion ne peut plus prendre d’altitude, souligne Dan, un autre passager, pilote amateur. On est passés près d’une catastrophe, car ce genre de panne peut toucher en cascade d’autres commandes indispensables. » Alors que les hôtesses s’activent, l’avion se met à effectuer de grandes boucles dans le ciel marseillais. « L’équipage était très stressé. Le tiers des passagers pleurait, souligne Sophie, la compagne de Dan, par ailleurs médecin spécialisé dans l’aérospatiale. Mon mari a dû prendre en charge une voisine tétanisée par la peur. Beaucoup se demandaient s’ils reverraient un jour leurs enfants. »
Plusieurs passagers fustigent le manque d’informations sur l’incident, aussi bien de la part des hôtesses que du commandant de bord. Ce dernier, il est vrai, effectuait le premier vol de sa carrière, et a correctement géré l’incident et l’atterrissage en urgence. « Les soutes étaient si chaudes qu’il a fallu attendre pour récupérer les bagages, développe Virginie, déplorant le manque de prise en charge qui a suivi. On n’a même pas pu manger à l’hôtel! » « Cela n’était pas possible en raison de l’heure tardive », argumente-t-on chez Air France, où l’on reconnaît l’incident technique, en le minimisant. « Ce sont des choses qui arrivent, surtout si on le ramène aux 1700 vols que nous réalisons chaque jour », explique une porte-parole. (Article paru dans le journal « Le Parisien »)
Et dire que j’étais dedans !… Je me rappelle d’abord de l’alarme assourdissante peu après le décollage, qui ne s’éteignait pas…. et de la panique du personnel naviguant. Je me souviens de la voix blanche du commandant de bord nous annonçant : « Comme vous l’avez tous entendu, nous avons un incident majeur que nous allons tenter de résoudre en suivant les procédures prévues ». (A ce moment, j’ignorais qu’il effectuait son tout premier vol en tant que commandant…).
Je me souviens avoir compris que cette fois-ci, c’était grave.
Je me souviens de la chaleur dans l’avion, du silence de 139 personnes qui se demandent si elles vont mourir. Je me souviens de passagers qui pleuraient, de personnes qui priaient, de gens en colère… Je me souviens de ma voisine me lançant: « Vous ne comprenez pas que l’on va tous mourir ??!!!…. » et de ma réponse : « Pour le moment, tout ce que je sais, c’est qu’on est vivant… ».
Je me souviens aussi m’être dit : « Et si elle avait raison ???…« . Je me souviens avoir prié. Je crois que nous sommes tous (re)devenus croyants pendant ce vol !… 😆
Je me souviens que je n’avais pas du tout envie de mourir ni à ce moment là de mon existence, ni comme cela, brûlée vive dans un avion qui s’écraserait ou s’enflammerait, que je trouvais que j’avais encore des choses à vivre, à faire…. sans trop savoir lesquelles. Je me souviens avoir pensé à ma famille, à mes amis, et m’être dit que j’avais eu raison d’ouvrir une bouteille de champagne la veille, avec mes parents maritimes, que c’était peut-être la dernière de ma vie, et que nous avions eu raison de la boire, au seul motif de la Joie d’être ensemble.
Je me souviens aussi m’être dit : « C’est quoi mon bilan si je meurs maintenant ? »…. et de n’avoir pas été très contente de mon ressenti. Je sentais confusément que je m’étais éloignée de mes valeurs, qu’il était temps que je revienne à l’essentiel : me respecter. Je me souviens m’être promis : « Si je m’en sors, je change tout !… » Je me souviens aussi qu’à ce moment là, je ne savais pas trop ce que cette promesse recouvrait et qu’il me faudrait sans doute du temps pour faire le point, « mettre ma vie à plat » comme les pièces d’un puzzle, réfléchir …et faire d’autres choix. Je me souviens aussi de l’urgence de ne surtout pas oublier cette promesse, si l’avion s’en sortait, si je m’en sortais. Sinon, je risquais de le payer cher, très cher…. et je n’avais pas envie de développer un cancer pour m’en rappeler ensuite.
Et vous ? En pareilles circonstances, quel serait le bilan de votre vie ? Qu’aimeiriez-vous changer dans votre vie, si l’avion se reposait ? La bonne nouvelle est que vous n’avez pas besoin de vivre ce vol infernal pour faire l’exercice. Vous pouvez le faire bien installé chez vous, sans pression. Alors à vous de jouer !…
N’attendez pas de croire que vous allez mourir pour changer de vie. Mourir -ou mourir lentement -, c’est précisément, avoir une vie que l’on ne désire pas.
Mon témoignage vous a-t-il touché ?
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