Eloge des mères

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La Fête des Mères me donne l’occasion de partager avec vous l‘un des plus beaux textes écrits sur le lien qui nous lie à notre mère.

C’est un extrait du livre « Fort comme la Mort » de Guy de Maupassant, qui traduit bien, à mon sens, ce lien viscéral, archaïque, comparable à nul autre, et dont il est ensuite si difficile de faire le deuil.

Depuis que j’ai perdu ma mère (en août 2014), beaucoup de personnes ont partagé avec moi, le traumatisme qu’a été pour elles, de perdre la leur. J’ai vu beaucoup de regards se mouiller, de larmes rouler sur les joues, à l’occasion de ces confidences intimes.

Bien sûr, il y a tous ceux qui ne sont ni en contact avec leurs ressentis, ni avec leurs émotions, et qui vous expliqueront que cela ne leur a pas fait grand chose (et pour cause, le déni coupe de tout : c’est précisément sa fonction que de nous défendre de nos ressentis désagréables et de nous éviter de vivre l’insupportable).

Une grande majorité vous diront néanmoins, qu’il y a peu d’événements dans leur vie avec « un avant » et avec « un après »…. et que celui-ci en fait partie.

Quand le deuil est compliqué (et il l’est d’autant plus que la relation l’a été avec la personne défunte), il faut un vrai accompagnement thérapeutique pour le deuil, que peu de psychothérapeutes savent proposer et ce, pour que la douleur s’apaise, car le temps seul refoule et enfouit, mais ne guérit pas.

Voici donc ce texte que j’avais prévu de publier l’année dernière et que j’avais complètement oublié dans les articles prêts à paraître de mon blog.

Je le dédicace à tous ceux qui pleurent leur mère.

« On aime sa mère presque sans le savoir, sans le sentir, car cela est naturel comme de vivre ; et on ne s’aperçoit de toute la profondeur des racines de cet amour qu’au moment de la séparation dernière. Aucune autre affection n’est comparable à celle-là, car toutes les autres sont de rencontre, et celle-là est de naissance ; toutes les autres nous sont apportées plus tard par les hasards de l’existence, et celle-là vit depuis notre premier jour dans notre sang même.
Et puis, et puis, ce n’est pas seulement une mère qu’on a perdue, c’est toute notre enfance elle-même qui disparaît à moitié, car notre petite vie de fillette était à elle autant qu’à nous. Seule elle la connaissait comme nous, elle savait un tas de choses lointaines, insignifiantes et chères qui sont, qui étaient les douces premières émotions de notre cœur.
A elle seule je pouvais dire encore : Te rappelles-tu, mère, le jour où ?. .. te rappelles-tu, mère, la poupée de porcelaine que grand’maman m’avait donnée ? Nous marmottions toutes les deux un long et doux chapelet de menus et mièvres souvenirs que personne sur la terre ne sait plus, que moi.
C’est donc une partie de moi qui est morte, la plus vieille, la meilleure. J’ai perdu le pauvre cœur où la petite fille que j’étais vivait encore tout entière. Maintenant personne ne la connaît plus, personne ne se rappelle la petite Anne, ses jupes courtes, ses rires et ses mines. »

            Fort comme la mort (Guy de Maupassant)

Pour l’accompagnement thérapeutique du deuil, je recommande sans réserve,  le stage « Traverser » de Martine MASSON (Gestalt-Thérapeute) : ce stage particulièrement puissant et efficace, se déroule tous les ans à Paris, pendant le week-end de la Pentecôte. Pour en savoir plus (ou pour vous inscrire), contacter la en direct au : 06 60 98 73 47.

Contrairement à certaines croyances tenaces, il est possible de sortir du deuil et d’arrêter d’avoir mal… même pour sa mère !  🙂

Par loyauté, certains font le choix de rester dans le chagrin. Pour les autres, appelez Martine !… 😆

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