Etre ou ne pas être créatif.

creativité mainsJe sors d’un weekend « Gestalt & Créativité » animé créativement par Marius Moutet et Mercédès Araiz-Chéreau dans le cadre de l’EPG (Ecole Parisienne de Gestalt).

Il y a quelques temps, j’avais moi-même co-animé (en anglais) un stage sur le thème « Développer votre créativité » pour le Groupe ORANGE, stage que j’avais (très) longuement préparé en amont, histoire de ne pas me sentir totalement illégitime sur le sujet.

Je pourrais consacrer cet article à la définition de la créativité, aux spécificités de l’approche Gestaltiste dans ce domaine, ou encore partager avec vous « ma » conception (très personnelle) de la créativité incarnée très concrètement par ma « Bucket List » (qui regroupe l’ensemble de mes rêves à réaliser avant de mourir)… mais avouez que ce ne serait pas très créatif …ou un peu trop « comme d’habitude » !…  🙄  Continuer la lecture

Pour être créatif, c’est finalement hyper simple : il suffit de faire autrement, différemment, pas comme d’habitude, et plutôt du « pas connu en groupe » que du « archi connu tout seul ».  😆

creativite intelligence qui s amuseAlors, plutôt que de longs discours, je vais plutôt partager avec vous une vidéo incroyable de Kseniya SIMONOVA qui crée des films à partir de… sable !!!

Vous trouverez plein de vidéos sur Kseniya Simonova -et son travail- sur YouTube, mais celle que je vous ai choisie est complètement atypique, y compris dans la production de cette jeune artiste ukrainienne révélée par le show télé « Incroyable Talent en Ukraine ».

En cherchant quelle vidéo j’allais vous proposer, j’ai été attirée par le titre de cette animation : « Don’t Give Up » -ça n’étonnera personne, n’est-ce pas ?…- et je suis tombée de ma chaise en la visionnant et en lisant les commentaires associés : Kseniya Simonova a créé cette animation pour…. la Journée Mondiale du Cancer (!!!). Voilà ce qu’elle écrit :

« Since I was taking part in « Ukraine’s Got Talent » I was finding myself near those who suffered with cancer. It first happened in a few days before the super-final, when I received a letter from volunteers asking to create a film for a little girl ill with leucosis. Since then God is making me meet many people — children and adults — who are fighting cancer. Talking to them I realize how strong people can be, they teach me how to attitude to life, and I am studying from them.
– Both of my grandmothers and many relatives died from cancer, and since my childhood I knew what it is. Now I am creating sand films for those who need help and I am glad that I can help them at least like this.
– Speaking to moms of kids from the oncology department, I knew that it is very important for little patients to receive as many good emotions as possible, because it can cause remission. I want them to see this new film — just as a cartoon with a happy end. I hope it will bring them hope and will to fight…
Kseniya and Simonova.TV Creative Group wish you to enjoy watching and to share this film with all possible means to make people see it. Its only goal is — to give Hope. »

Je dédie cette vidéo à toutes celles et ceux qui luttent contre le cancer… et à toutes celles et ceux qui ont perdu un proche à cause de cette maladie.

… et gardons en tête ce que disait Picasso : « Tous les enfants sont des artistes. Le problème, c’est de rester artiste une fois adulte. »

Un adulte créatif est finalement un enfant qui a survécu…  😆 

N’hésitez pas à partager vos ressentis, vos émotions et vos idées en commentant cet article. Votre commentaire est précieux !…

Pour publier un commentaire, c’est encore un peu plus bas ci-deesous dans la zone « Je laisse un commentaire » (si vous êtes dans l’article) ou bien cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article (si vous êtes en dehors de l’article)… Merci d’avance pour votre partage !…

Gestion des émotions : six moyens de lutter contre le cancer.

cancer et émotions

La théorie d’Henri Laborit explique que tous les animaux utilisent quatre grandes stratégies pour survivre : l’activation de l’action, la fuite, la lutte et l’inhibition de l’action. En l’absence de danger immédiat, l’animal privilégie l’action pour satisfaire ses besoins vitaux.

Si un danger surgit, la première stratégie déployée est la fuite. Si celle-ci échoue, l’animal choisit la lutte. Enfin, si la fuite et la lutte sont mises en échec, il entre en inhibition de l’action, afin d’éviter la douleur. Ce mécanisme de défense, s’il est efficace à court terme pour limiter la souffrance, devient malheureusement délétère si l’agression perdure.

Pour Henri Laborit, les humains sont des animaux comme les autres et fonctionnent selon le même modèle. Dès qu’une personne est coincée dans une situation dans laquelle elle ne peut ni fuir, ni même combattre, des symptômes vont apparaître selon son historique personnel et la durée de la situation stressante. Selon lui, « Aucune maladie ne saurait être réduite au microbe ou au virus, ni même à des événements stressants. Elle est toujours reliée à une inhibition de l’action, laquelle est indissociable du vécu de la personne et de son environnement. »

Hans Selye, successeur d’Henri Laborit, va plus loin dans cette théorie, en émettant l’hypothèse selon laquelle, les humains ont acquis le réflexe d’entrer préférentiellement en inhibition de l’action face à une situation stressante ou anxiogène. Dès l’enfance, nous apprenons surtout à nous tenir tranquille, à ne pas crier, à ne pas nous soustraire ni à nous rebiffer.  Continuer la lecture

Toutes ces injonctions ont pour effet de neutraliser nos réactions de lutte ou de fuite, garantes de notre homéostasie. Devenus adultes, la plupart d’entre nous gardent ces réflexes et le « self-control » est souvent la face visible de l’iceberg d’une inhibition de l’action chronique.

Ce ne sont pas les situations conflictuelles qui provoqueraient directement les maladies, mais plutôt ces attitudes et réponses apprises, fondamentalement contre-nature et inadaptées. Que sont devenus les travaux de ces illustres chercheurs ? Aujourd’hui, force est de constater que leur portée thérapeutique est malheureusement restée très limitée. Les politiques de santé publique et de prévention restent confinées au comportement et ignorent la question du stress et des émotions.

Toutes les maladies auraient une origine psychosomatique, avec en tête de liste, le cancer.

Il peut paraître difficile d’attribuer une origine psychosomatique au cancer du poumon quand on sait qu’il touche 90 % des fumeurs, me direz-vous. Pourtant, il a été démontré que le comportement tabagique a bel et bien une origine émotionnelle… et un effet inhibiteur de l’action.

Apprendre à sortir de l’inhibition de l’action serait le meilleur moyen de lutter contre les maladies et notamment contre le cancer.

Dans la pratique, six moyens existent pour se désinhiber :

  • Prendre conscience de son inhibition est le premier pas salutaire pour en sortir le plus vite possible et se remettre en action.
  • Supprimer la cause du stress : savoir interrompre une relation stressante, décommander un rendez-vous désagréable, écourter une communication ennuyeuse, clarifier une relation sont autant d’actions potentiellement salutaires. Pour Hans Selye, l’important est de se défaire du stress le plus tôt possible. Aussi, le chercheur conseillait d’en identifier la cause la plus importante et de la modifier ou de la supprimer totalement.
  • Se mettre en mouvement : celui-ci peut être physiologique (tremblements, spasmes, grelottements), physique (s’enfuir, frapper, menacer, repousser l’agresseur), émotionnel (pleurer, crier, se mettre en colère, hurler), relationnel (répondre, s’affirmer, se faire respecter, s’imposer) mais aussi intellectuel (relativiser, philosopher) ou spirituel (lâcher prise, s’abandonner). La clé est ne se priver d’aucune des possibilités de cette liste en évitant de les hiérarchiser : tout mouvement peut être le bon si il est en accord avec la situation vécue.
  • Exprimer ses émotions et ses sentiments (colère, tristesse, peur, joie) : il est vital de reprendre le chemin de l’expression. Parler est thérapeutique, d’autant plus si la personne à votre écoute n’essaie pas de vous persuader que tout va bien. La créativité permet elle-aussi d’exprimer ses émotions de façon canalisée.
  • Sortir de l’isolement : être entouré ne suffit pas. Parler non plus. Il faut que l’émotion liée à ces événements sorte. Les groupes de parole ou la thérapie en groupe peuvent se révéler très efficaces.
  • Introduire du mouvement dans son quotidien : l’activité physique et le sport sont de puissants moyens de sortir de l’inhibition de l’action… et bonne nouvelle : le rire également !

Vous savez ce qu’il vous reste à faire désormais pour éviter un cancer… Alors, passez à l’action !…

action réaction

N’hésitez pas à partager vos ressentis, vos émotions et vos idées en commentant cet article. Votre commentaire est précieux !...

Pour publier un commentaire, c’est encore un peu plus bas ci-deesous dans la zone « Je laisse un commentaire » (si vous êtes dans l’article) ou bien cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article (si vous êtes en dehors de l’article)… Merci d’avance pour votre partage !…

Sexothérapie et Gestalt : où se former ?

 

ESOG masculin femininQu’on le veuille ou non, nous sommes tous plus ou moins névrosés et pétris de ce que nous avons vécu -pour ne pas dire « subi » dans notre enfance ou adolescence. Avant un travail thérapeutique profond, nous reproduisons -à notre insu- des scénarios anciens, le plus souvent inconscients. Inutile de préciser que les coupables ne sont jamais très loin (papa, maman ou souvent dans le cercle familial proche, chez les tontons ou les cousins).

Bien évidemment, les plus gros traumas rencontrés en thérapie sont souvent d’ordre sexuel : le viol, l’inceste (réel ou en creux), les climats incestuels et tous les abus divers et variés.

Aussi, il serait illusoire de croire qu’un accompagnant -et d’autant plus si l’on parle d’un thérapeute- puisse faire l’économie d’un profond travail sur soi et d’une formation sérieuse sur ses sujets là.  Comment accompagner les autres dans leurs difficultés si l’on n’a pas, soi-même, visité en profondeur, ces thèmes là ? Absolument impossible.

La question d’après est naturellement : où et avec qui se former ? Continuer la lecture

Et là, vous commencez à me connaître, n’est-ce pas ?, je n’ai qu’une seule réponse : avec les meilleurs, bien sûr !!…  😆 

Je ne sais pas vous, mais moi, c’est très clair : je n’ai pas de temps à perdre… et rien ne m’énerve plus que de perdre mon temps dans une formation médiocre ou simplement, en deçà de mes attentes (en la matière, je n’aimerais pas m’avoir moi-même comme cliente…), parce que c’est simple, je veux TOUT : je veux apprendre beaucoup, que la pédagogie soit claire, l’animation vivante et variée (je déteste m’ennuyer). Je veux aussi des enseignants modélisants, non seulement dans leur animation, mais aussi dans leur posture, leur savoir-être, leur énergie et osons le mot, dans leurs valeurs.

En psycho, encore plus qu’ailleurs, je veux être formée par les meilleur(e)s.

Pour se former en Gestalt, il y a bien sûr à Paris, l’EPG (Ecole Parisienne de Gestalt) que l’on ne présente plus, tant elle fait référence sur le marché. Pour autant, la partie Sexothérapie n’y est pas très développées. Alors, où se former si ce n’est pas à l’EPG ?  🙄

C’est là où je détiens une info en or !… 😆 et parce que je suis sympa, je vais même vous la donner : si vous voulez combiner formation en sexothérapie et Gestalt, il faut vous former à l’ESOG (Ecole de Sexothérapie à Orientation Gestaltiste).

Sexothérapie Gestalt : qui sont les meilleurs et avec qui se former ?

L’Ecole a été créée par Brigitte Martel que la réputation précède sur le sujet, avec des intervenants triés sur le volet. Jugez plutôt l’équipe de fondateurs/formateurs -ceux qui les connaissent, apprécieront…- :

ESOG brigitte-martel-cayeuxBrigitte MARTEL est gestalt-thérapeute et sexothérapeute depuis vingt-cinq ans, formatrice et superviseur. Elle a co-dirigé durant 14 ans l’Ecole Parisienne de Gestalt (EPG) et a enseigné dans plus de 10 pays. Son livre, « Sexualité, Amour et Gestalt » est édité en France, en Norvège et en Russie. Elle est présidente de l’ESOG.

ESOG Martine MassonMartine MASSON est psychologue clinicienne, psychothérapeute, sexothérapeute, formatrice et superviseur. Diplômée de la Société Française de Sexologie Clinique, formatrice à l’Ecole Parisienne de Gestalt et dans divers pays étrangers, elle s’inspire dans sa pratique clinique de la gestalt, du chamanisme, de la psycho-énergétique et du Tantra.

.

ESOG jean-franqois-gervetJean-François GERVET a commencé à animer des groupes comme thérapeute reichien en 1978 et s’est formé auprès de Gerda, Paul et Ebbah Boyesen. Après avoir fondé et dirigé deux sociétés de service informatique, il s’est ensuite formé aux approches du Tantra et du Tao. Il co-anime maintenant en France et à l’étranger avec Brigitte MARTEL.

Sydney GOURDET est médecin généraliste, psychothérapeute, formateur et superviseur. Sa pratique s’appuie sur la Gestalt-thérapie, le travail avec les états modifiés de conscience, l’approche stratégique brève de Palo Alto et l’approche cognitive. Il s’intéresse aux apports des neurosciences à la pratique clinique et psycho-thérapeutique.

Ces quatre là ont concocté un parcours complet qui couvre des sujets aussi variés que l’histoire de la sexologie et de la sexothérapie, les cycles de la réponse sexuelle, le développement psycho-sexuel, l’anatomie et la physiologie, les différentes approches dont les spécificités de l’approche Gestaltiste, les difficultés sexuelles et leurs accompagnements, les normes et leurs frontières, ainsi qu’une ouverture sur les autres approches de la sexualités (tao, tantra, chamanisme,..) et des thèmes complémentaires, tels que l’identité de genre, l’orientation sexuelle, la sexualité dans le couple et bien sûr, l’éthique et la déontologie du sexothérapeute.

Bref, un programme complet en trois cycles qui vous donnera en fin de cursus, et à l’issue d’un écrit professionnel, le certificat de Sexothérapeute à Orientation Gestaltiste.

Le plus simple à ce stade est que vous alliez visiter le site de l’ESOG en cliquant ICI par exemple : ESOG ou Ecole de Sexothérapie à Orientation Gestaltiste.

Bonne visite et bonne formation aux petits chanceux qui ont d’ores et déjà les pré-requis pour suivre ce parcours passionnant.

Quant aux autres, vous pouvez quand même aller vous faire plaisir en allant suivre les stages co-animés par Brigitte Martel et Jean-François Gervet. Plus d’infos sur leur site : l’association Sexe-Amour-Psy. Attention, il y a très peu de dates : il n’y en aura pas pour tout le monde… Vous voilà prévenus !  🙄

ESOG therapie

N’hésitez pas à partager vos ressentis, vos émotions et vos idées en commentant cet article. Votre commentaire est précieux !…

Pour publier un commentaire, c’est encore un peu plus bas ci-deesous dans la zone « Je laisse un commentaire » (si vous êtes dans l’article) ou bien cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article (si vous êtes en dehors de l’article)… Merci d’avance pour votre partage !…

Le rêve (im)possible des gamins de Panyee (vidéo)

live-your-dreams-and-never-give-upRéaliser ses rêves est un leitmotiv dans ma vie, pour ne pas dire une (douce) obsession. Dans ma Bucket List, j’ai à ce jour 145 rêves clairement identifiés, dont 103 déjà réalisés et 42 en projets.

Si aujourd’hui, je comprends ce qui dans mon histoire familiale et personnelle m’a poussée dans cette direction, je n’en ai pas pour autant changé de mode de vie. Réaliser mes rêves, aider les autres à atteindre les leur, fait partie de mon art de vivre, de mon ADN.

Evidemment, j’adore tout ce qui a trait à ce sujet. Rien ne me fait plus plaisir que l’histoire d’un rêve qui a vu le jour, d’autant plus s’il était improbable. Quand je vois les autres réaliser des objectifs irréalistes qui en auraient stoppés plus d’un, j’y trouve l’inspiration pour réaliser la liste fantaisiste des miens !… A ce jour, je n’ai pas encore trouvé de meilleure occupation sur Terre que de réaliser mes rêves.

Panyee soccer teamSi comme moi, les histoires des autres vous inspirent, alors vous allez adorer celle-ci. C’est l’histoire vraie de l’équipe de football de Panyee, au sud de la Thaïlande. Une histoire de gosses qui rêvaient de jouer au foot. Rien d’original jusque là, sauf que ces enfants là ne vivent pas sur la terre ferme, mais sur des bateaux. Il en fallait plus pour les arrêter de rêver… Continuer la lecture

Cette vidéo est l’histoire de leur rêve : créer un terrain de football flottant, monter une équipe et jouer au foot… comme tous les autres enfants de la Terre. Irréaliste quand on vit sur l’eau ? Pas tant que cela !…

Panyee soccer place

Personnellement, j’ai adoré voir leurs doutes, leur obstination, leur succès. SI des gosses y arrivent, pourquoi pas des adultes ? Pourquoi pas moi ? Pourquoi pas vous ?

Quand nous baissons les bras et abandonnons ce qui nous fait vibrer, à qui sommes-nous loyaux ? A qui, morts ou vivants, faisons-nous plaisir ? Sûrement pas à nous…

Et si nous (ré)apprenions à écouter l’enfant libre en nous -celui qui sait EXACTEMENT ce qui nous rend heureux ?

What else pour un lundi matin ?

N’hésitez pas à partager vos ressentis, vos émotions et vos idées en commentant cet article. Votre commentaire est précieux !…

Pour publier un commentaire, c’est encore un peu plus bas ci-deesous dans la zone « Je laisse un commentaire » (si vous êtes dans l’article) ou bien cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article (si vous êtes en dehors de l’article)… Merci d’avance pour votre partage !…

Les huit changements qui rendent… HEUREUX !

 

être heureuxToute le monde se demande comment être heureux, n’est-ce pas ?… Alors j’ai une question pour vous : vous souvenez-vous de ce que vous vouliez faire comme métier quand vous étiez enfant ? Je me souviens que je voulais travailler avec le Commandant Cousteau à bord de la Calypso… mais on m’a dit qu’il n’y avait pas de femme à bord (déjà le plafond de verre ?!?), puis j’ai voulu être écrivain …mais ce n’était pas un « vrai métier » (un métier où l’on s’embête VRAIMENT huit heures par jours minimum…. et enfin, j’ai voulu être « prof d’anglais » (…mais ma mère, ancienne instit, m’a dissuadée d’un tel choix).

Si je vous pose cette question, je risque d’obtenir autant de réponses que de lecteurs de mon blog, avec, j’imagine, quelques réponses récurrentes telle que « astronaute », « pompier » ou « vétérinaire ».

Vous souvenez-vous de QUI vous vouliez être une fois adulte ? Il y a de grandes chances que là, nous ayons tous un point commun : nous voulions juste être en bonne santé et surtout… « HEUREUX » ! Continuer la lecture

Petite question naïve : si le plus important de nos souhaits communs est d’être en bonne santé et heureux, pourquoi « être en bonne santé et heureux » n’est-il pas enseigné à l’école ?

Comme beaucoup d’entre vous j’imagine, j’ai passé de nombreuses heures à étudier beaucoup de matières et de sujets qui ne m’ont strictement JAMAIS servi dans la vie. Mais quand je dis « jamais », c’est VRAIMENT JAMAIS : pas une seule seconde. Quel temps perdu quand on y pense…

Je comprends la crise de l’adolescence quand les jeunes arrivent à l’âge où ils comprennent que la société va leur proposer de participer à un système… où être heureux n’est pas la préoccupation principale, loin s’en faut.

Happiness whatever good for your soulPersonne ne me contredira sur le fait que la préoccupation majeure des systèmes actuels est davantage la recherche de la rentabilité, du profit et d’une croissance à deux chiffres plutôt que le bonheur des individus.

Force aussi est de constater que ceux qui réussissent dans nos sociétés ne sont pas les plus heureux. Je me suis suffisamment occupé de cadres dirigeants ayant fortement « réussi » pour constater que la réussite peut apporter du confort, du pouvoir, de l’argent… mais rarement le plus important : du bonheur.

Comment être heureux ?

Roger WALSH a identifié les 8 Changements de Style de Vie Thérapeutiques (en anglais les TLC ou « Therapeutical Lifestyle Changes ») qui rendent HEUREUX :

 – se nourrir de manière saine et équilibrée

– pratiquer un sport

– se ressourcer dans la nature 

– passer du temps avec les autres, échanger

– se divertir 

gérer ses émotions (notamment son stress et savoir se relaxer)

avoir une contribution au Monde, être utile, rendre service

développer sa spiritualité

Très peu de ce qui rend heureux est enseigné à l’école… et le système scolaire et universitaire préparent davantage à « réussir dans la vie », bien plus qu’à « réussir sa vie ». 

Logan Laplante est un adolescent américain qui a quitté l’école à 13 ans pour étudier chez lui. Il a l’âge où l’on sait encore ce qui rend heureux spontanément, sans passer des heures chez un psy. Il explique son mode de vie sur le plateau de TED : une vidéo  rafraîchissante, interpellante… et une vrai leçon de communication par un ado de 13 ans !!

Jugez par vous-mêmes !!…

N’hésitez pas à partager vos ressentis, vos émotions et vos idées en commentant cet article. Votre commentaire est précieux !…

Pour publier un commentaire, c’est encore un peu plus bas ci-deesous dans la zone « Je laisse un commentaire » (si vous êtes dans l’article) ou bien cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article (si vous êtes en dehors de l’article)… Merci d’avance pour votre partage !…

L’ode à la Vie de Charlotte Kitley

 

CHARLOTTE KITLEY Life is beautifulCette semaine, je suis tombée plusieurs fois, par des canaux différents, sur le dernier billet de Charlotte Kitley, blogueuse décédée mardi 16 septembre, des suites d’un cancer de l’intestin.

Avant de mourir, Charlotte a écrit un tout dernier billet, en forme d’ode à la Vie, qu’elle souhaitait partager avec ses lecteurs.

J’ai l’honneur de partager son dernier message plein de vie avec vous sur mon blog, en espérant qu’il vous touchera et qu’il vous inspirera autant qu’à moi.  Continuer la lecture

« J’ai toujours été une bonne organisatrice. J’aime faire des listes, cocher les choses que j’ai accomplies et me fixer des objectifs. Je sais très bien entreprendre mais, pour tout vous dire, je me lasse facilement dès que l’enthousiasme initial est retombé.

Je n’ai, en revanche, pas eu la chance de me lasser du cancer. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut laisser de côté quand on ne se sent pas d’attaque. Il n’y a pas d’interrupteur pour les jours sans. En tout cas, pas pour moi. Depuis que j’ai été diagnostiquée, je suis allée à tous mes rendez-vous, faire tous les tests et tous les scanners qui m’ont été prescrits. J’ai essayé tous les traitements proposés, des thérapies médicales habituelles aux régimes à base de fromage blanc, en passant par l’acupuncture et les jus de kale. Le cancer fait aujourd’hui partie de notre quotidien. Les vacances, les coupes de cheveux et les cours de pilotage d’hélicoptère ont été organisés en fonction de mes bons ou mauvais week-ends de chimiothérapie. Nous avons préservé nos enfants, Danny et Lu, témoins involontaires de ma maladie, mais leur enfance s’articule autour de mes différents traitements. Ils n’ont connu que cela mais j’ose espérer que ce sont des enfants plutôt bien dans leur peau et qui se sentent aimés.

Ce dont nous les avions protégés jusqu’à présent a dû leur être annoncé. Quelque temps après mon anniversaire, j’ai commencé à me sentir « un peu fatiguée ». Nous avons « fait un saut » à l’hôpital où j’ai subi la batterie de tests habituels. Malheureusement, la conclusion, confirmée par un scanner récent, était accablante. Fini, le plan d’action mensuel, suivi d’une période tampon d’environ deux mois sur la fin. Il ne me restait plus que quelques jours, voire deux semaines à vivre. Il n’était pas prévu que je reparte de l’hôpital mais j’ai réussi, je ne sais comment, à trouver la force de rentrer à la maison pour passer le peu de temps qui me reste avec mes enfants chéris et mon mari adoré.

On m’a installée dans le canapé pour que je puisse écrire cet article. Je ne souffre presque pas, et je m’active à mes petits projets: organiser mes funérailles et vendre ma voiture. Chaque matin, je suis heureuse de pouvoir embrasser mes petits et les serrer dans mes bras.

Quand vous lirez ces lignes, je serai morte. Rich s’efforcera de mettre un pied devant l’autre, de s’en sortir, un jour à la fois, sachant que jamais plus je ne me réveillerai à ses côtés. Il me retrouvera dans ses rêves mais, dans la lumière crue du matin, le lit sera vide. Il sortira deux tasses du placard avant de se souvenir qu’il est le seul à prendre du café. Lucy aura besoin qu’on l’aide à ouvrir sa boîte d’élastiques mais il n’y aura plus personne pour lui faire des nattes. Danny aura perdu un de ses policiers en Lego, et personne ne saura exactement lequel, ni l’endroit où il se trouve vraisemblablement. Vous attendrez le billet suivant sur mon blog. Il n’y en aura plus. Ceci est le chapitre final.

J’ai créé un trou béant, injuste, cruel et inutile à Halliford Road, mais aussi dans toutes les maisons, les pensées et les souvenirs des gens qui m’aiment, mes amis, ma famille. J’en suis désolée. J’aimerais être encore parmi vous, à rire, dévorer le dernier aliment miracle, parler de tout et de n’importe quoi. J’ai encore tant de choses à vivre, mais je sais que je ne les vivrai pas. Je voudrais être là quand mes amis ont besoin de moi, j’aimerais que nous puissions voir nos enfants grandir et devenir des vieux ronchons. Tout cela, j’en serai privée.

Mais ça n’est pas votre cas. Alors, en mon absence, je vous en supplie, profitez de la vie. Saisissez-la avec les deux mains, serrez-la fort, secouez-la et dégustez-en chaque seconde. Adorez vos enfants. Vous ne vous rendez pas compte à quel point vous avez de la chance de pouvoir leur crier de se dépêcher et de se laver les dents avant de les emmener à l’école.

Soyez là pour ceux que vous aimez et, s’ils sont incapables d’en faire de même, cherchez quelqu’un qui puisse être là pour vous. Tout le monde mérite d’aimer, et d’être aimé en retour. Ne transigez pas sur ce point. Trouvez un boulot qui vous plaît, mais n’en devenez pas l’esclave. On n’écrira jamais « Il aurait aimé travailler davantage » sur votre tombe. Dansez, riez et partagez des repas avec vos amis. Les vraies amitiés, honnêtes et solides, sont miraculeuses parce que nous les choisissons, au lieu de fonder notre loyauté sur des liens de consanguinité. Choisissez-les avec soin, et aimez-les du mieux que vous le pouvez. Entourez-vous de belles choses. Au milieu de la grisaille et la tristesse qui envahissent souvent nos existences, sachez repérer l’arc-en-ciel et en préserver le souvenir.

Trouvez la beauté en toute chose, même s’il vous faut parfois y regarder d’un peu plus près.

Voilà, c’est à peu près tout ce que j’avais à dire. Je vous remercie du fond du cœur pour l’amour que vous m’avez témoigné et la gentillesse dont vous avez fait preuve pendant 36 ans. Depuis les chipies qui m’ont poussé dans les orties quand j’avais six ans aux veufs éplorés qui m’ont expliqué cette semaine ce que leurs femmes avaient fait pour préparer les enfants à leur disparition, sans oublier tous les autres. A leur échelle, ils m’ont tous aidé, et vous aussi, à devenir celle que j’ai été.

Je vous demande aujourd’hui de donner à Rich, mes enfants, ma famille et mes amis proches autant d’amour que vous m’en avez témoigné. Et ce soir, en fermant vos rideaux, choisissez une étoile. Je serai cette étoile, vous observant, tandis que je sirote une pina colada avec une boîte de chocolats de luxe.

Bonne nuit, adieu et que Dieu vous bénisse.

Charley xx »

charlotte-kitley-the end

Voilà, Charley est morte.. R.I.P. Notre seule et unique certitude est qu’un jour, cela nous arrivera à nous tous aussi, qu’on le veuille ou non.

Faisons honneur à la Vie d’ici là !…. Réalisons nos rêves !… WHAT ELSE ?!?

N’hésitez pas à partager vos ressentis, vos émotions et vos idées en commentant cet article. Votre commentaire est précieux !…

Pour publier un commentaire, c’est encore un peu plus bas ci-deesous dans la zone « Je laisse un commentaire » (si vous êtes dans l’article) ou bien cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article (si vous êtes en dehors de l’article)… Merci d’avance pour votre partage !…

Le coaching collectif avec l’Appreciative Inquiry

 

AI projetsCoaching collectif : quel outil efficace ? Dans l’article l’Appreciative Inquiry, c’est quoi ?, nous avions vu que l’A.I. repose sur le fait d’identifier les facteurs de réussite d’une équipe ou d’une organisation, afin d’y trouver des points d’appui pour bâtir l’avenir.

L’Appreciative Inquiry (ou Enquête Appreciative) a en effet pour but de créer de nouveaux réflexes, de nouvelles habitudes mentales qui stimulent l’innovation et la créativité. Cette méthode positive de conduite du changement est déjà largement utilisée dans les pays anglo-saxons et se diffuse de plus en plus en France.

Contrairement aux anciennes pratiques, l’accent n’est plus mis sur l’identification des problèmes et de leurs causes, mais au contraire sur la mise en évidence des réussites passées et la mise en lumière des raisons de ces succès.

C’est sur cette base que vont se s’appuyer les nouveaux projets, ainsi que les changements à venir, tant individuels que collectifs.

Le coaching avec la méthode AILes principes fondateurs de l’Appreciative Inquiry sont exposés dans l’excellent ouvrage, entièrement remis à jour, de Jean Pagès :  « Le Coaching avec la méthode Appreciative Inquiry » qui fournit non seulement une méthodologie claire et efficace, mais aussi son illustration au travers de nombreux cas détaillés.

« Le Coaching avec la méthode Appreciative Inquiry » est un ouvrage facile à lire, complet et rigoureux, allant de la théorie à sa mise en oeuvre opérationnelle, montrant une approche transversale du coaching, à la fois organisationnelle, collective et individuelle.

Jean PagesIl faut dire que Jean Pagès connait particulièrement bien son sujet et pour cause : c’est lui qui a importé l’Appreciative Inquiry en France, qu’il diffuse via l’IFAI (Institut Français d’Appreriative Inquiry) qu’il a fondé en 2009. Son passé très opérationnel (il a été notamment RRH à la Lyonnaise des Eaux, puis DRHà l’INA) fait de lui un interlocuteur   connecté aux réalités et aux enjeux du monde de l’entreprise.

N’hésitez donc pas à lire son livre pour vous familiariser avec l’Appreciative Inquiry… et n’hésitez pas à vous former ensuite : c’est une méthode inédite et positive qui vaut franchement le détour et qui est, de mon point de vue, l’un des outils de coaching le plus puissant et efficace en coaching collectif.

Pour aller plus loin, lisez aussi : l’Appreciative Inquiry (advanced) : où passer une certification ?

Et vous ? Que pensez-vous de l’Appreciative Inquiry ?

N’hésitez pas à commenter !!…

Pour publier un commentaire, c’est encore un peu plus bas ci-dessous dans la zone « Je laisse un commentaire » (si vous êtes dans l’article) ou bien cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article (si vous êtes en dehors de l’article)… Merci d’avance pour votre partage !…

Se battre pour ses rêves (vidéo TRES inspirante)

 

a dream is all you need

En cette période de rentrée, de nouveau départ après l’été, je vous propose une vidéo TRES inspirante qui, je l’espère, vous donnera de l’énergie et vous encouragera à poursuivre la seule chose qui vaut VRAIMENT la peine d’être poursuivie : VOS REVES !!!…

Voici une vidéo qui parle d’envie, de tentation d’abandonner, de lutte contre les discours et les peurs des autres, de lutte bien sûr aussi, contre ses propres peurs.

Cette vidéo nous rappelle que Walt Disney a d’abord été viré d’un journal pour « manque d’imagination »… avant de devenir le plus grand créateur de dessins animés de tous les temps et de remporter 22 Academy Awards !…  J’y ai appris qu’Abraham Lincoln avait d’abord fait faillite, puis traversé une dépression nerveuse et enfin perdu huit élections avant de…. devenir le seizième Président des Etats-Unis.

D’autres exemples nous rappellent que ce qui caractérise les réussites n’est pas une prédisposition particulière à réussir, mais d’abord une volonté farouche à se relever de ses échecs… Car voilà l’un des éléments clefs : l’échec est une étape indispensable à la réussite. Rien ne s’obtient sans obstacle, sans trébucher. La question n’est pas de savoir combien de fois êtes-vous tombé, mais plutôt combien de fois vous êtes-vous relevé ? C’est cela qui fera toute la différence : de vous être relevé une fois de plus.

Jusqu’où va votre élan vital ?

Jusqu’où êtes-vous prêt à vous battre pour avoir -enfin- la vie que vous désirez vivre ?

QUI voulez-vous être ?…. -pas QUE voulez-vous être, mais QUI ??

Voici une vidéo qui parle de NE JAMAIS ABANDONNER, de NE JAMAIS S’ABANDONNER SOI. Il y a tellement de façons de mourir à soi, aussi efficace qu’un suicide réel.  Continuer la lecture

Cela m’évoque une citation de Christian BOBIN issue de La Plus que vive : « Le monde n’est si meurtrier que parce qu’il est aux mains des gens qui ont commencé par se tuer eux-mêmes, par étrangler en eux, toute confiance instinctive, toute liberté donnée de soi à soi. Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s’autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, l’empêchement de vivre, d’aimer. »

dream not easy« You want something ? Go and Get it !… Period. » (Traduction : « Tu veux quelque chose ? Vas et attrape-le. Point barre. »)

Et s’il-vous-plaît, ne me répondez pas que « ce n’est pas si simple… ». Je le sais… Et je n’ai jamais dit que c’était simple. Je dis juste que cela en vaut la peine… c’est tout.

Enjoy the video ! (Tout est sous-titré en français. Il faut juste faire disparaître la barre de pub en bas de l’écran: les sous-tires sont derrière.)

N’hésitez pas à partager vos ressentis, vos émotions et vos idées en commentant cet article. Votre commentaire est précieux !…

Pour publier un commentaire, c’est encore un peu plus bas ci-deesous dans la zone « Je laisse un commentaire » (si vous êtes dans l’article) ou bien cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article (si vous êtes en dehors de l’article)… Merci d’avance pour votre partage !…

Les miracles arrivent tous les jours… (histoire de Gestalt)

 

Miracles happen everydayPeut-être naissons-nous sur Terre pour grandir spirituellement, pour apprendre à donner, apprendre à recevoir… et -osons le mot- apprendre à aimer ?

« Il y a une petite sur le port. Elle a 3 ans. Elle s’est arrêtée de parler depuis deux semaines. Elle ne dit plus un mot. Il faut que tu la voies…

– Je t’ai déjà dit que je suis coach, pas psy.

– Et alors ??…

– Et alors je n’ai pas les compétences, c’est tout.

– Ecoute, tu es la seule qui s’y entend avec les gens et les relations humaines sur ce port, alors je te demande juste de voir la petite et ses parents… et tu nous diras ce qu’il faut faire. »

Mais je n’ai AUCUNE idée de ce qu’il faut faire. Je me sens parfaitement illégitime, dans une incompétence consciente et assumée : « je ne sais pas et je sais que je ne sais pas ». Mais parfois, il en faut plus pour décourager le Destin. Le lendemain, alors que je discute tranquillement :  Continuer la lecture

« Tiens, voilà la petite dont je t’ai parlée qui arrive… et les parents sont juste derrière. ».

Impossible d’échapper à la rencontre.

« C’est vous la psychologue ? », s’enquiert la mère.

– Non, je ne suis pas psychologue, seulement coach.

– Ah bon… », me répond-elle tranquillement, pas du tout contrariée par ma réponse.

Je n’ai aucune compétence en psychothérapie, mais tout le monde s’en fout apparemment.

J’observe la petite. Elle court, se jette dans les bras des personnes qu’elle connaît, éclate de rire, tire la queue du chien au passage, rie encore. Elle ne parle pas, mais balbutie et chouine en effet, comme un bébé. Aucun mot concret. Elle comprend visiblement tout ce que nous disons. Nous nous observons en silence. Nous nous observons en sourires. Très vite, je rassure les parents. La petite est gaie, active, enjouée : je n’ai pas de sentiment d’urgence. Ils me demandent de passer un moment avec elle : j’hésite… mais comment refuser ?

mains adulte enfantLa petite me prend par la main et nous allons nous promener sur le port. Je me demande ce que feraient Martine et Marcelino, deux psychothérapeutes que j’admire et auprès desquels je me forme, en pareille situation. Je me dis qu’ils me diraient surement d’être présente, d’écouter, d’accueillir, d’être en lien, juste pleinement présente à l’autre, à l’enfant.

Comme en Gestalt, je me risque à une hypothèse : « Tu étais très fâchée quand tu as décidé d’arrêter de parler ? » Elle acquiesce de la tête. Je prends un ton grave et je lui réponds : « Je comprends… Si j’avais 3 ans et que j’étais très fâchée, peut-être que je ne saurais pas comment faire pour me faire comprendre des grands. Peut-être que moi aussi, je me serais arrêtée de parler. » Elle me regarde avec un énorme sourire qui illumine son visage.

Je lui dis « Tu sais, c’est très long, deux semaines pour des parents quand leur enfant s’arrête de parler. Ils sont inquiets, ils ont peur pour toi. » Elle éclate de rire. Je reprends : « Et là, tu es toujours très fâchée ?… » Elle me répond oui de la tête, de façon très accentuée. J’accuse réception de son non-verbal : « Oh ben dis-donc, tu es vraiment très, très très fâchée alors !!… Je comprends pourquoi tu t’es arrêtée de parler si tu es fâchée aussi fort. » Elle marche à mes côtés, main dans la main, songeuse, intériorisée. Je laisse le silence s’installer. En vieillissant, j’ai appris à me taire. Elle me regarde à nouveau. Je lui dis « Moi, j’ai hâte que tu ne sois plus fâchée. J’ai vraiment hâte… Ca sera bien… » Elle me lance un grand sourire, plein de malice et repart en courant vers sa maman.

Que puis-je faire de plus ? Je résume la situation dans un long SMS que j’envoie aux quelques psy que je connais, tous formés à l’Ecole Parisienne de Gestalt. Je crois à la complémentarité des idées et des conseils: contacter le CMP le plus proche à la rentrée, rassurer les parents, leur dire de donner à l’enfant des signes de compréhension, plutôt que des signaux d’inquiétude. Je retourne au bateau des parents et transmets les conseils reçus à la lettre. Je dois quitter le port pour quatre jours.

A mon retour, la mère et la petite remontent mon ponton. La maman me glisse à l’oreille la bonne nouvelle : « Ma fille reparle ! C’est formidable ! Merci, merci. » Ces quelques mots chuchotés m’enflamment le cœur, même si je ne suis pas très sûre d’y être pour grand-chose. Je me sens surtout le maillon d’une chaîne d’Humanité, épaulée par les grands. C’est chouette d’aider les autres à se réconcilier avec la Vie. Sur mon t-shirt ce jour là, il est écrit « Miracles happen everyday » : ça ne s’invente pas… J’ai la faiblesse de croire en leur co-création… et j’en profite pour remercier celles et ceux qui y ont participé (directement ou indirectement). Vos conseils m’ont été précieux !…

 Il y a une petite sur le port. Elle a trois ans et elle parle à nouveau. Grâce à vous. Merci !

ChaineHumaine

Pour publier un commentaire, c’est encore un peu plus bas ci-dessous dans la zone « Je laisse un commentaire » (si vous êtes dans l’article) ou bien cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article (si vous êtes en dehors de l’article)… Merci d’avance pour votre partage !…

L’arbre qui voulait rester nu (conte inspirant)

 

arbre rester nu conteConnaissez-vous le conte « l’Arbre qui voulait resté nu » d’Antoine Lang ?

Je l’ai découvert très récemment, racontée par une magnifique conteuse : Isabelle TALPIN, dont je salue l’immense talent au passage.

Ce texte m’a beaucoup touchée, alors je vous en fais cadeau. Enjoy !

« Il était une fois un arbre.

Au beau milieu d’un verger, il était sorti de terre, petite pousse verte et fragile se confondant avec les herbes alentours. Curieux de tout, il regarda bien vite le monde qui l’entourait, les fleurs qui s’ouvraient le matin et se refermaient le soir, les oiseaux qui sifflaient en sautant de branche en branche, le paysan qui venait tôt le matin cueillir les fruits des arbres, les graminées qui ondulaient sous la caresse des vents…

Ah!, il le trouvait beau ce monde autour de lui, il avait envie lui aussi de participer à cette beauté, de trouver sa place dans cette harmonie.

Une année s’écoula et, ayant grandi, il était devenu un petit rameau portant quelques tiges. Il se rendit compte qu’il n’était pas un brin d’herbe comme il l’avait crû tout d’abord, mais un arbre et se mit à observer plus attentivement ses aînés.

Il les trouvait si grands, si beaux recouverts de leurs feuilles et de leurs fleurs; il fût si émerveillé de voir toutes ces fleurs se transformer en fruits, il fût si attendri des soins attentifs que leur apportait le paysan, mais…

Continuer la lecture

Mais, se regardant, il s’aperçut que son écorce ne ressemblait à aucune de celles qui les habillait, que ses branches n’avaient pas la même forme que les leurs. Alors, il eût peur, peur de n’être pas assez grand, peur de n’être pas assez beau, peur de ne pas porter assez de fruits, il eût peur que les autres, pommiers, poiriers, mirabelliers… n’acceptent pas sa différence et il décida de ne produire ni feuille, ni fleur, ni fruit.

C’est ainsi que les années passèrent, à chaque printemps, son tronc s’épaississait, s’allongeait, de nouvelles branches poussaient, mais… ni feuille, ni fleur, ni fruit.

Pour ne pas se trouver nu face aux autres, il s’était depuis son jeune âge laissé peu à peu recouvrir par un lierre grimpant, par des liserons et par des bouquets de gui : ne sachant à quoi il pourrait ressembler, il se couvrait d’une beauté qui n’était pas la sienne.

Le jardinier plus d’une fois projeta de le couper pour en faire du bois de chauffage, mais trop occupé par ailleurs, il remit chaque fois cette tâche à plus tard. Un matin pourtant il vint, armé d’une grande hache et commença par couper le lierre qui enserrait l’arbre. Du lierre, il y en avait tellement que cela lui prit toute la journée et qu’une fois de plus, il remit l’abattage à plus tard. Cette nuit là, un petit ver parasite piqua le liseron qui en mourut aussitôt et le lendemain, les oiseaux du ciel apercevant le gui vinrent le picorer.

Il ne restait plus de l’arbre au milieu du verger qu’un tronc et des branches : il ne restait plus que l’arbre au milieu du verger.

S’apercevant soudain de sa nudité et ne sachant par quel artifice la couvrir, il se décida enfin à laisser pousser tout au long de ses branches de belles petites feuilles d’un vert tendre, à laisser éclore au bout de chaque rameau de mignonnes petites fleurs blanches contrastant joliment avec le brun de la ramure et le vert du feuillage

Le paysan sur ces entrefaites revint avec sa hache et découvrant à la place du tronc inutile un magnifique cerisier, ne trouva plus aucune raison de le couper. Il le laissa donc, trop heureux du miracle qui s’était produit.

Depuis ce jour, l’arbre vit heureux au milieu du verger, il n’est pas comme les autres, ni plus beau, ni plus grand, mais tout aussi utile. Il a compris que ni la texture de l’écorce, ni le tracé des branches, ni la forme des feuilles, ni la couleur des fleurs n’ont d’importance : seuls importent les fruits qu’il porte et que nul autre que lui ne peut porter.

Aussi, tous les ans, à la belle saison, les enfants du paysan viennent avec une échelle et, s’éparpillant dans sa ramure, se gavent de ses fruits et le réjouissent par leurs rires.

N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car nul autre ne pourra les porter pour nous, mais chacun pourra s’en nourrir. N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter.

Car chaque fois que nous les refuserons, il manquera quelque chose dans le monde ; n’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car chacun d’eux permettra de faire grandir la Vie et l’Amour que Dieu nous a donnés. »