Eloge de nos fêlures (conte)

 

pot fele conte chinoisCe week-end, j’ai entendu un bien joli conte. Un joli conte sur nos failles et nos fêlures. Pour ne pas dire « nos blessures ». Un conte qui offre un autre angle, un autre point de vue. Je vous l’offre pour votre lundi !…

Et si nos imperfections étaient AUSSI synonymes de richesses ?…

Il était une fois une vieille dame chinoise qui possédait deux grands pots, chacun suspendu au bout d’une perche qu’elle transportait, appuyée derrière son cou. Un des pots était fêlé, alors que l’autre pot était en parfait état et rapportait toujours sa pleine ration d’eau. À la fin de la longue marche du ruisseau vers la maison, le pot fêlé lui n’était plus qu’à moitié rempli d’eau.  

Tout ceci se déroula quotidiennement pendant deux années complètes, alors que la vieille dame ne rapportait chez elle qu’un pot et demi d’eau. Bien sûr, le pot intact était très fier de ses accomplissements. Mais le pauvre pot fêlé, lui, avait honte de ses propres imperfections, et se sentait triste, car il ne pouvait faire que la moitié du travail pour lequel il avait été créé.

Après deux années de ce qu’il percevait comme un échec, il s’adressa un jour à la vieille dame, alors qu’ils étaient près du ruisseau.  » J’ai honte de moi-même, parce que la fêlure sur mon côté laisse l’eau s’échapper tout le long du chemin lors du retour vers la maison « .

La vieille dame sourit :  » As-tu remarqué qu’il y a des fleurs sur ton côté du chemin, et qu’il n’y en a pas de l’autre côté ? J’ai toujours su à propos de ta fêlure, donc j’ai semé des graines de fleurs de ton côté du chemin, et chaque jour, lors du retour à la maison, tu les arrosais. Pendant deux ans, j’ai pu ainsi cueillir de superbes fleurs pour décorer la table. Sans toi, étant simplement tel que tu es, il n’aurait pu y avoir cette beauté pour agrémenter la nature et la maison. « 

Chacun de nous, avons nos propres manques, nos propres fêlures.

Mais ce sont chacune de ces craquelures et chacun de ces manques qui rendent nos vies ensemble si intéressantes et enrichissantes à trouver ce qu’elle a de bon en elle.

Donc, à tous mes amis fêlés, passez une superbe journée… et rappelez-vous de prendre le temps de sentir les fleurs qui poussent sur votre côté du chemin !

conte chinois

Michel Audiard -et aussi Martine … 😆 private joke – disaient également : « Bienheureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière !… »

La photo suivante est une photo de la Vallée de la Mort aux Etats-Unis, considérée comme l’un des lieux les plus hostiles de la planète :  il y fait régulièrement 50 degrés Celsius et il n’y pleut jamais, donc rien n’y pousse.

Sauf les jours de miracle : cette photo a été prise après une journée de pluie, un événement quasi historique dans cet endroit… et voilà ce qui s’est passé en une nuit : la Vallée de la Mort s’est tapissée de fleurs… comme dans le conte chinois du pot fêlé !….

vallee de la mort photo

Et vous ?  Quelles sont vos fêlures ? Quelles sont vos richesses ?…

N’hésitez pas à partager vos ressentis et votre expérience en commentant cet article. Votre commentaire est précieux !…

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3 réflexions sur « Eloge de nos fêlures (conte) »

  1. Moi je ne peux pas dire que je m’aime encore puisque je aime pas mes gelures et que je poursuis le chemin de l’évolution que je me suis tracé et que j’essaie de changer tout doucement pour m’améliorer. Mais je suis déjà dans l’acceptation de qui je suis avant de m’aimer complètement sans retissante. Et attends le jour où je m’aimerai sans condition comme aime mes enfants si magnifiques

  2. Merci pour cet article!! J’aime beaucoup ces mots de Léonard Cohen:
    « Ring the bells that still can ring
    Forget your perfect offerings
    There is a crack in everything
    That´s where the light gets in »

    J’ai du beaucoup travailler le « Forget your perfect offerings » et fini par comprendre (et expérimenter ) que dans mes pratiques de coach, de consultant et de formateur je ne suis jamais aussi bon (pardon pour l’excès d’humilité …) que lorsque je donne « ce que je suis »… avec toutes mes aspérités… 🙂

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