Connaissez-vous Brene Brown ? Comme elle se définit elle-même, Brene Brown est une « chercheuse- conteuse d’histoires », c’est-à-dire qu’elle est avant tout scientifique, mais qu’ensuite, elle donne une âme aux résultats de ses recherches en les transformant en contes et histoires. Bref, Brene Brown est juste passionnante !…
Elle est d’autant plus passionnante qu’elle vante le contraire de ce qui est mis en valeur en entreprise, à savoir l’authenticité poussée à l’extrême : le courage d’être soi, y compris dans ses faiblesses.
Brene Brown étudie les relations humaines et notre capacité à entrer en relation, à créer du lien. En étudiant ce qui crée du lien, Brene Brown s’est vite intéressée à son contraire, à ce qui crée l’isolement : la honte et la peur, liées au sentiment de ne pas « être assez » pour mériter d’être en lien, d’avoir des amis ou tout simplement d’être apprécié. Ce sentiment de honte ou de peur de « ne pas être assez » (« assez intelligent », « assez beau », « assez intéressant », « assez riche », etc) pour être fréquentable s’appuie sur un sentiment encore plus grand : une extrême vulnérabilité.
Schématiquement, les personnes se répartissent en deux grandes catégories : celles qui, en toute modestie, connaissent leur propre valeur (et pensent qu’elles méritent d’être en lien) et celles qui ont plus de difficultés avec leur estime de soi. Attention, la première catégorie n’est pas plus arrogante que la seconde : ses membres ne se comportent pas comme si ils étaient parfaits; leur grande différence est d’avoir le courage d’assumer leurs imperfections, c’est tout.
Là où les seconds ont honte de leurs imperfections et de leurs faiblesses, les premiers les assument et c’est là toute la différence qui fait que les premiers sont plus en lien. Ce qui crée des relations authentiques n’est pas d’être -ou de paraître parfait-, mais d’avoir le courage d’abandonner une image idéale de soi pour vivre pleinement la personne que nous sommes, dans la beauté de nos qualités…. et de nos défauts.
Ce qui crée des relations profondes, c’est d’assumer sa vulnérabilité. La vulnérabilité, ni comme un confort, ni comme une atrocité, mais simplement comme une nécessité : donner, dire « je t’aime » en premier… SANS garantie de retour.
Le paradoxe est le suivant : nous vivons dans un monde d’extrême vulnérabilité (nous sommes tous vulnérables face à quelque chose que ce soit la perte d’un emploi, la perte de la santé, le décès de ceux qui nous sont chers, etc.) et notre réponse la plus fréquente est de lutter, d’anesthésier, de nier notre vulnérabilité.
Or le cerveau ne peut pas anesthésier certaines émotions et pas d’autres : le déni n’est malheureusement pas sélectif. Si nous anesthésions nos émotions face à ce qui est douloureux ou nous menace, il y a de grandes chances -ou de grandes malchances plutôt- que nous anesthésions AUSSI nos émotions positives… et que nous perdions peu à peu, le goût et le sens de la vie.
Accepter sa vulnérabilité, c’est d’abord accepter son humanité. Qui a-t-il de plus important ?
Pour visionner la vidéo de Brene Brown (version sous-titrée en français), cliquez ici :
Et vous ? Quel est votre rapport à la vulnérabilité, à votre vulnérabilité ?
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