« Le coeur a ses raisons que la raison ne connait point. » (Blaise Pascal)
Je me demande souvent « qui est aux commandes ? » : notre intelligence ?… Pas sûr. Nos sentiments ? Pas sûr non plus. Plutôt nos émotions alors ?… Plus probable.
Les entreprises ne s’y sont d’ailleurs pas trompé avec leurs tests de sélection : il n’y a pas si longtemps, il fallait remplir des suites logiques, sensées mesurer le Quotient Intellectuel (QI), alors qu’aujourd’hui, tout le monde cherche à évaluer votre QE ou Quotient Emotionnel. C’est désormais prouvé : la bonne gestion des émotions contribue à la performance de notre intelligence, individuelle certes, mais aussi collective. Il suffit de travailler en équipes pour se rendre compte que ce qui freine ou bloque la performance d’un groupe, c’est souvent l’émotionnel -et non l’intellect. Les entreprises sont pleines de gens bardés de diplômes… qui n’empêchent pourtant pas certaines réactions primaires, dignes de la maternelle.
Roland JOUVENT est Directeur de recherche au CNRS et a créé le « Centre Emotions » de la Salpêtrière. Voici quelques extraits issus de ses dernières recherches sur la science du cerveau : « Ne cours pas » dit la mère à son enfant. En général, celui-ci aussitôt accélère… Dire « N’aies pas peur » est en général le meilleur moyen d’effrayer. Pourquoi ? Car le cerveau naturellement n’entend pas la négation. C’est pourquoi si vous voulez être obéi rapidement et efficacement, n’employez pas la forme négative : « Marche lentement » ou « Restez calme » seront des injonctions beaucoup plus efficaces que leur équivalent dans une forme négative. Continuer la lecture
Jeannerot a découvert en 2002 que notre cerveau ne fait pas de différence entre la réalité et l’illusion. Ainsi, si vous regardez une personne ou si vous l’imaginez, vous actionnez les mêmes neurones et faites intervenir les mêmes zones cérébrales. On comprend mieux l’efficacité de certaines thérapies (comme la Gestalt ou les constellations familiales), qui s’appuient sur ce fait.
Aussi, dès le premier quart d’heure, un nouveau né commence à imiter sa mère. Notre suprématie en tant qu’être humain est de savoir reconnaître notre environnement et gérer nos émotions, pas d’être intelligent. La performance humaine et managériale repose donc sur la confiance en soi, l’estime de soi et la stabilité émotionnelle.
L’anxiété liée au souvenir du passé ou à la peur de l’avenir est en général un facteur clef expliquant les blocages principaux conduisant à l’échec. La solution est de se concentrer sur le présent : le fameux « ICI et MAINTENANT » bien connu en coaching (et en Gestalt également), toujours mieux que le moins connu « plus tard et ailleurs »… 😆
Ainsi les personnes âgées ayant peur de tomber, tombent en général, précsiément parce qu’elles sont focalisées sur l’avenir, à savoir le but à atteindre ou bien le passé, c’est-à-dire le souvenir d’une précédente chute, au lieu de regarder où elles posent leurs pieds…
Si l’on fait le parallèle entre les recherches scientifiques actuelles liées au cerveau et les pratiques en entreprises, nos quatre adversaires sont donc finalement :
– notre conditionnement et le poids des habitudes
– la pression des exigences quotidiennes et simultanées, des délais et des résultats
– Le regard de l’autre
– La fatigue issue de la mauvaise gestion de son énergie
Voilà de quoi revisiter sa posture managériales et ses pratiques, non ?… 🙄
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