Connaissez-vous le poème « Il meurt lentement » attribué à tort sur internet, à Pablo Neruda (1904-1973), poète chilien et Prix Nobel de littérature ?… Il est en fait l’oeuvre de Martha Madeiros, écrivain et journaliste brésilienne. Je l’ai (re)découvert ce matin et il m’a beaucoup touchée.
Je rencontre tellement de personnes « qui meurent lentement »…. dans leur boulot notamment, mais aussi dans leur couple, leur choix de vie… ou leur choix de non-vie plutôt.
Cela me questionne beaucoup… Qu’est-ce qui fait qu’un jour, on trouve cela normal de répondre « je survis… » à la question « comment tu vas ? »…. Qu’est-ce qui fait que certains ont mal au ventre dès le dimanche soir et serrent les dents dans le métro, tous les lundi matin… sans chercher à changer de travail, de patron, d’environnement, de vie tout simplement –
Qu’est-ce qui fait qu’un jour, on se résigne ?
Qu’est-ce qui fait qu’un jour, on se laisse mourir lentement ?…
Je vous souhaite d’entendre le sursaut de Vie au fond de vous…. et de ne pas mourir lentement !….
Prenez soins de vous…
—————————————
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
(Martha Medeiros)
Et dans sa version hispanique, para los que hablan espanol :
Muere lentamente quien no viaja,
quien no lee,
quien no oye música,
quien no encuentra gracia en sí mismo.
Muere lentamente
quien destruye su amor própio,
quien no se deja ayudar.
Muere lentamente
quien se transforma en esclavo del hábito
repitiendo todos los días los mismos trayectos,
quien no cambia de marca,
no se atreve a cambiar el color de su vestimenta
o bien no conversa con quien no conoce.
Muere lentamente
quien evita una pasión y su remolino de emociones,
justamente éstas que regresan el brillo a los ojos
y restauran los corazones destrozados.
Muere lentamente
quien no gira el volante cuando está infeliz con
su trabajo, o su amor,
quien no arriesga lo cierto ni lo incierto para ir
atrás de un sueño
quien no se permite, ni siquiera una vez en su vida,
huir de los consejos sensatos…
Vive hoy !
Arriesga hoy !
Hazlo hoy !
No te dejes morir lentamente !
No te impidas ser feliz
Mis en vidéo sur une musique d’Enja avec des photos de mer, cela ne pouvait que me plaire… ENJOY !
Et vous ? Ce texte vous a-t-il touché ?
(Pour publier un commentaire, cliquez sur la petite bulle format BD à côté du titre de l’article… Merci d’avance pour votre partage !…)
Bonjour,
Celui qui passe 10 heures par jour à chercher du travail et ne pas en trouver, à continuer à répondre et recevoir toujours les mêmes emails de refus, à réseauter en sachant fort bien qu’il rencontre des gens en activité mais que lui « n’en est plus », celui-là ne meurt-il pas lentement à lui-même?
Bonjour,
Je dirais plutôt que celui-là essaie d’attraper un éléphant avec un filet à papillons…
Pour avoir redéployer DES CENTAINES de personnes (avec une équipe de 7 conseillers carrière), je peux vous assurer que dans 100 % des cas que j’ai rencontrés, les personnes dont vous faites la description, avaient TOUTES un problème majeur dans leur recherche d’emploi, SANS EXCEPTION : soit dans leur CV, soit dans la lettre de motivation (qui n’était pas assez personnalisée), soit dans le discours tenu en entretien, soit dans le manque de conviction dans la façon se présenter, etc etc.
Et pourtant, elles avaient quasiment TOUTES déjà été conseillées… souvent avec de mauvais conseils, y compris parfois de la part de « professionnels ».
TOUTES. SANS EXCEPTION.
Ces personnes meurent lentement… sans doute, mais elles meurent avant tout, de ne pas ASSEZ remettre en questions, leur recherche d’emploi et pourquoi elles n’y arrivent pas. A qui donnent-elles raison dans leur scénario d’échec ? A qui sont-elles loyales dans leur répétition ?
Bien sûr, il y a la crise économique qui rend les recherches plus longues et plus compliquées…. mais la crise n’explique pas tout. Loin s’en faut.
Un merci, marie odile, pour ce texte que je connaissais mais que j’avais enfoui dans ma memoire. Certains textes sont importants à relire. Pour la professionnelle de l accompagnement que je suis, je te rejoins sur la necessite de travailler des outils et des argumentaires et de permettre à celui qui est en recherche, d’identifier ce qui se joue pour lui à titre personnel. J’evoque souvent la posture adoptee. Le marché est effectivement tendu et accompagner pour ne pas « laisser mourir » l’envie, la « gniac », l’action… est primordial. Trop de personnes en recherche sont seules face á cette epreuve toujours personnelle et donc, intime (idem pour ceux en poste et en souffrance – lire l’Express de cette semaime sur le burn out)
Merci pour ton commentaire et ton avis que je partage. Entre ceux qui sont en souffrance en poste et ceux qui sont en souffrance sans poste… la déprime gagne du terrain ces temps ci. Raison de plus pour DECIDER de prendre soins de soi et de CHOISIR de faire ce qu’il faut pour ne pas « mourir lentement ».
J’aime bien votre blog, mais le poème « Lentamente se muere » n’est pas de Pablo Neruda , mais de Martha Madeiros, écrivain et journaliste brésilienne
http://coachingprotagonistas.wordpress.com/2013/07/04/poema-muere-lentamente-de-martha-medeiros/
Après investigations complémentaires, il se trouve que VOUS AVEZ ENTIEREMENT RAISON !!… Merci pour l’info ! J’étais tombée moi aussi dans le panneau… Je viens de corriger mon article en conséquence. Encore merci !…
Je trouve que ce texte est très beau et qu’il a le mérite d’inciter à s’interroger sur notre condition, voire nos complaintes relatives. Je pense néanmoins qu’il peut inciter à une fuite en avant lorsque les poids du quotidien pèsent trop lourds dans la balance et engendrent la morosité, qui devient alors nocive lorsqu’elle s’installe durablement. Ne doit-on pas plutôt apprendre de la vie qu’elle est la somme d’équilibres, d’osmoses entre contradictions et que ce qui nous pèsent ici permet d’être conscient de ce qui nous renforce par là ? J’aime mes enfants plus que tout au monde et j’aimerais parfois fuir ma « routine » pour explorer seul de nouveaux horizons. Je n’ai donc pas honte de le faire dans mes songes et cela me redonne de l’energie pour veiller sur mes trésors et les aider à s’épanouir.
Ce n’est ici que mon rebond sur un blog très nourissant pour mes songes. Merci pour cette pause délicieuse.
Merci pour votre commentaire, vos compliments et la richesse de votre réflexion.
Je ne sais pas si c’est une fuite en avant ou l’appel de la Vie ?…
Personnellement, j’ai toujours eu du mal avec la routine que je dois associer à une forme de mort, lente mais certaine.
D’où mon choix de vie, loin des schémas classiques, sans enfant. Une liberté qui a aussi un cout bien sur. Rien n’est simple…
BONJOUR
Ce poême :il meurt lentement m’a interpelle et est allé droit au coeur merci pour ce partage
Merci de l’apprécier. Moi aussi, je l’aime beaucoup.